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Les Bleus assurent l'essentiel




Samir Nasri avait placé les Bleus sur la bonne voie

Alors que le monde du football est endeuillé ce mardi soir avec l'annonce de la mort du journaliste Thierry Gilardi décédé d'une crise cardiaque, l'équipe de France A' s'est imposée 3-2 face au Mali, une équipe en pleine reconstruction, en match amical au stade Charléty. Après une première période menée de main de maître avec trois buts à leur actif (Nasri, Rothen et Sinama-Pongolle), les Bleus ont baissé leur garde en seconde période, après deux réalisations des Aigles. Raymond Domenech se tourne maintenant vers le choc France-Angleterre de mercredi.

Le groupe contre l'Angleterre

Avant la rencontre amicale de l'équipe de France A', mardi soir à Charléty contre le Mali, Raymond Domenech a composé son groupe pour le second match contre l'Angleterre, mercredi au Stade de France.

Le groupe: Landreau, Coupet - Abidal, Clerc, Escudé, Evra, Gallas, Mexès, Thuram - Alou Diarra, Lassana Diarra, Flamini, Makelele, Toulalan, Malouda, Ribéry - Anelka, Cissé, Govou, Trezeguet.

Les Bleus assurent l'essentiel

Alors que le monde du football est endeuillé ce mardi soir avec l'annonce de la mort du journaliste Thierry Gilardi décédé d'une crise cardiaque, l'équipe de France A' s'est imposée 3-2 face au Mali, une équipe en pleine reconstruction, en match amical au stade Charléty. Après une première période menée de main de maître avec trois buts à leur actif (Nasri, Rothen et Sinama-Pongolle), les Bleus ont baissé leur garde en seconde période sur deux réalisations des Aigles. Raymond Domenech se tourne maintenant vers le choc France-Angleterre de mercredi.



Jérôme Rothen a inscrit le deuxième but tricolore sur penalty

3-2, une victoire des Bleus en match amical et une terrible nouvelle apprise pendant la rencontre, la mort du journaliste vedette Thierry Gilardi, décédé mardi soir d'une crise cardiaque. Dans ce contexte particulier, l'équipe de France A' a assuré l'essentiel, à savoir la victoire, sans pour autant briller. Sous le regard de Raymond Domenech, qui avait misé sur une ligne défensive composée de Boumsong et Delpierre pour débuter, les A' ont cette fois trouvé le chemin des filets, après un 0-0 pour le moins décevant face au Congo il y a un mois et demi. Alors que Cissé est sélectionné chez les A pour le choc contre l'Angleterre de mercredi, les offensives tricolores n'ont pas tardé à trouver la faille.

Dans un stade Charléty particulièrement dégarni, les Bleus débutaient la partie sur les chapeaux de roue. Samir Nasri ouvrait ainsi la marque dès la deuxième minute de jeu d'un pointu. Le Marseillais s'appuyait sur Sinama-Pongolle sur la gauche pour un une-deux qui déstabilisait la défense malienne (1-0, 2e). Imprimant d'entrée de jeu son rythme, l'équipe de France A' donnait du tracas à la défense des Aigles. Et c'est encore Nasri qui inquiéta le portier malien sur un coup franc qui venait s'échouer sur la barre transversale (15e).

Domenech: "C'est ce que je voulais"

Les coéquipiers de Traoré tentaient quelques incursions dans la surface de réparation adverse, sans réussite, grâce notamment à un Mandanda sur ses gardes. Et ce sont les hommes de Domenech qui doublaient la mise. Suite à une faute du portier malien sur Sinama-Pongolle, l'arbitre de la rencontre sifflait un penalty, transformé avec force par Jérôme Rothen (2-0, 34e). Une première demi-heure idéale pour les Bleus, qui ne s'arrêtaient pas là, Sinama-Pongolle se distinguant pour marquer le troisième but français dans les arrêts de jeu de la première période (3-0, 45e). Sur un coup France de Nasri, l'attaquant trompait le portier du Mali sur une tête. Sonnés, les Aigles rejoignaient les vestiaires avec l'impression de ne pas avoir été récompensés de leurs efforts.

En pleine reconstruction après leur élimination précoce au premier tour de la CAN et avec deux entraîneurs pour assurer l'intérim suite à l'éviction de Jean-François Jodar, les Maliens ont su redresser la tête pour sauver la face. Mahamadou Diarra et Modibo Maïga se chargeaient de sonner le vent de la révolte (63e, 74e). En vain, les Bleus tenaient bon pour le plus grand bonheur de Raymond Domenech, qui s'est exprimé au micro d'Eurosport: "Sur un terrain bosselé, l'équipe est partie sur de bonnes idées, avec l'envie d'aller de l'avant. C'est ce que je voulais", a expliqué le sélectionneur, qui poursuivait sa revue d'effectif dans l'optique de sa liste des 23, avec le regard surtout tourné vers mercredi et le choc disputé contre l'Angleterre.

Les Bleus ne rigolent plus


L'équipe de France dispute mercredi soir face à l'Angleterre au Stade de France, sa dernière rencontre amicale avant la divulgation par Raymond Domenech de la liste des 23 appelés pour l'Euro austro-suisse. Autant dire que dans cette perspective, les Bleus, battus début février en Espagne (1-0) et privés de nombreux joueurs blessés (Henry, Benzema, Sagnol, Vieira...), auront à coeur de marquer les esprits, qui plus est face au « meilleur ennemi » anglais, qui ne sera pas de la fête en juin. Quitte à gâcher la 100e sélection du revenant Beckham...



Claude Makelele va retrouver plusieurs collègues de Chelsea sur la pelouse

Dans trois mois pile auront lieu à Bâle et Vienne les demi-finales de l'Euro 2008, et dans le camp de l'équipe de France, on espère bien à cette date ne pas encore être en vacances. Cet Euro, si les joueurs n'y pensent peut-être pas tous les matins en se rasant, nul doute que pour Raymond Domenech, c'est devenu une préoccupation quotidienne depuis que la France s'est qualifiée en novembre dernier et surtout depuis qu'elle connaît l'identité de ses adversaires du premier tour, dans l'ordre la Roumanie, les Pays-Bas et l'Italie. Le sélectionneur s'est ainsi déjà familiarisé avec le luxueux hôtel qui accueillera la délégation tricolore sur les hauteurs du Lac Léman, mais c'est surtout le terrain qui occupe désormais ses pensées avec ce match amical face à l'Angleterre, un rival qu'il n'a pas choisi par hasard.

"Pourquoi j'ai choisi l'Angleterre comme adversaire ? demandait-il jeudi dernier au moment de dévoiler sa liste des 39. Parce que cette équipe m'intéresse en terme d'intensité. Son organisation tactique, je m'en moque, c'est la faculté qu'ils ont à donner un rythme infernal à une opposition que me plaît." Autant dire que l'entraîneur des Bleus ne s'attend pas à une partie de plaisir face à une équipe d'Angleterre qui a beaucoup à se racheter, elle qui sera la grande absente du Championnat d'Europe, et constitue toujours un adversaire de choix pour la France. Dans L'Equipe de mardi, le défenseur central d'Arsenal, William Gallas, ne disait pas autre chose: "Dans notre tête, on ne peut pas le considérer comme un simple match amical. Pour certains joueurs, qui ont été en Angleterre ou y sont encore, c'est toujours une motivation supplémentaire. On sait en plus qu'entre les Anglais et les Français, c'est toujours un peu tendu. On veut toujours montrer qu'on est meilleurs qu'eux."

La 100e de Beckham ?

Effectivement, pour une part importante du groupe tricolore (Gallas, Anelka, Makelele, Evra, Flamini, Malouda), cette rencontre, fait non seulement remonter à la surface d'historiques antagonismes entre Français et Anglais, même s'ils sont moins importants en football qu'en rugby, mais surtout les concerne au premier chef puisque l'Angleterre, où ils vivent et jouent, est un peu leur seconde patrie, d'où leur envie encore plus affirmée de briller mercredi soir. Et entre adversaires d'un soir, on n'est pas près à se faire de cadeau, peu importe qu'on se retrouve à l''entraînement le lendemain matin en club. "Les matches France-Angleterre ne sont jamais amicaux, on sait que ça va être très physique, estime en effet Anelka qui ajoute: Si on arrive à faire une bonne performance, ce sera de bon augure pour l'Euro car on aura des matches comme ça à l'Euro."

Et l'attaquant de Chelsea, qui sera sans doute titulaire à la pointe de l'attaque française, avec ou sans le revenant Trezeguet (selon le système tactique mis en place par Raymond Domenech), n'a pas tort lorsqu'il replace cette rencontre dans la perspective de l'Euro. Car si du côté anglais, les médias n'ont d'yeux que pour le nouvel entraîneur, « Il Maestro » Fabio Capello, et surtout pour le grand retour de David Beckham, qui, s'il joue, fêtera sa 100e sélection au côté des Rio Ferdinand (promu capitaine), Terry, Gerrard, Lampard, Ashley et Joe Cole ou Rooney, pour les Français, ce match, même prestigieux ne doit servir qu'à une seule chose: monter en puissance en vue de l'Euro. C'est pour ça que même handicapée par de nombreux forfaits (Sagnol, Henry, Vieira, Benzema, Saha, Vieira, Lassana Diarra), cette équipe tricolore sans doute un peu « new look », au sein de laquelle les titulaires auront une occasion rare de prouver qu'ils peuvent le rester d'ici juin, aura besoin de la victoire face à un adversaire que les Bleus n'ont plus affronté depuis l'Euro 2004 (victoire 2-1).

Trezeguet plutôt que Cissé


Entre David Trezeguet et Djibril Cissé, Raymond Domenech a préféré titulariser le Turinois pour débuter la partie face à l'Angleterre, mercredi au Stade de France. Trezeguet, qui va honorer sa 71e sélection, n'a plus joué en équipe de France depuis la défaite face à l'Ecosse (1-0), le 12 septembre 2007. Il fera donc équipe avec Anelka en pointe. Coupet gardera bien le but, Clerc sera le latéral droit et le duo de récupérateurs sera composé de Makelele et Toulalan. Les côtés seront animés par Ribéry et Malouda.

Du côté anglais, Fabio Capello a décidé d'aligner d'entrée David Beckham, lequel fêtera sa 100e sélection. Au poste de latéral droit, Wesley Brown sera en poste alors qu'Owen Hargreaves sera titularisé au milieu à la place de Frank Lampard, qui ne figure pas sur la feuille de match. Le milieu de Chelsea serait blessé à la hanche.

L'équipe de départ : Coupet - Clerc, Gallas, Thuram, Abidal - Ribéry, Makelele, Toulalan, Malouda - Trezeguet, Anelka.

Sourire bleu sous un ciel gris


Si les giboulées de cette fin mars se sont tues, comme les spectateurs du Stade de France à l'heure de rendre un dernier hommage à Thierry Gilardi, le ciel et le spectacle entre la France et l'Angleterre étaient bas mercredi à Saint-Denis. Le seul sourire de cette soirée sera venu de la victoire des Bleus acquise grâce à un pénalty de Franck Ribéry en première période (1-0). A Raymond Domenech de tirer maintenant les enseignements de cette dernière répétition générale avant l'annonce des 23 joueurs conviés pour l'Euro austro-suisse.


Franck Ribéry a rendu hommage à sa façon à Thierry Gilardi

Les Bleus ont répondu présent. Un peu plus d'un mois après sa défaite concédée en Espagne (1-0), l'équipe de France s'est offert un succès mérité contre l'Angleterre sur le même score et ce, au lendemain de celui des A' devant le Mali (3-2). Un score qui reflète la physionomie de la rencontre car les hommes de Raymond Domenech ont maîtrisé leur sujet sans pour autant être transcendants. Mais on pourra noter que Makelele, bien épaulé par Toulalan au milieu, Ribéry ou encore Anelka ont été à la hauteur de l'événement sur une pelouse du Stade de France toute neuve et bien meilleure visiblement que la précédente.

Ce qui facilita évidemment les débats de cette 37e opposition entre la France et l'Angleterre qui connut un petit round d'observation avant le début des hostilités. Un début plutôt gentillet à l'image de cette bonne opportunité en faveur de Malouda que l'ex-Lyonnais gâchait pour avoir raté son contrôle aux abords de la surface (4e). Les hommes de Fabio Capello rétorquaient avec un centre bien fouetté de David Beckham, titulaire pour sa centième cape, qui occasionnait le premier corner de la partie, sans conséquence toutefois pour l'arrière garde des Bleus (5e).

La première véritable occasion, digne de ce nom, intervint à la 8e minute avec un coup franc de Ribéry pour la tête d'Anelka de très peu à côté devant un David James plutôt immobile sur le coup. Juste après, Toulalan alertait Malouda dans la surface. Mais ce dernier, hélas pour les Bleus, s'emmêlait les pinceaux une nouvelle fois (10e). La bonne période française se poursuivait avec une action «made in Chelsea». Malouda, toujours lui dans le rôle du passeur cette fois-ci, trouvait Anelka à la limite des 16 mètres. Le numéro 39 se retournait pour adresser un tir un peu trop tendre pour inquiéter James (12e).

Kaiser Franck

Et les Anglais dans tout ça ? Ils devaient patienter jusqu'à la 20e pour voir un contre conclu par Steven Gerrard mais le capitaine de Liverpool ouvrait trop son pied droit. On retrouvait le milieu de terrain des Reds une minute plus tard à la réception d'un centre de Brown. Cette fois-ci, son coup de tête se rapprochait du cadre de Coupet sans l'accrocher. Et au tour des hommes de Capello de s'enhardir. Joe Cole repris in extremis par Thuram obtint un corner sur lequel le capitaine des Bleus sauvera encore la mise en devançant de la tête Gerrard au point de penalty (23e). Un point de penalty que Florian Meyer allait désigner à la demi-heure de jeu pour un fauchage de James sur Nicolas Anelka lancé par François Clerc. Franck Ribéry ajustait alors son plat du pied droit pour un contre-pied parfait. 1-0 pour la bande de Domenech et un carton jaune en prime pour le Munichois, coupable d'avoir enlevé son maillot pour rendre hommage à sa manière à Thierry Gilardi...

Ce but concrétisait en tout cas la domination tricolore, notamment lorsque ces derniers décidaient d'accélérer, à l'image des duels remportés par Anelka sur Hargreaves et celui de Ribéry sur Beckham, le Spice boy récoltant au passage un avertissement (38e) pour avoir retenu l'ex-Marseillais. La première période s'achevait tout de même sur une action en faveur des Britanniques. Wayne Rooney, quasi fantomatique jusque-là, reprenait de la tête un centre de Hargreaves, Coupet, vigilant, se couchait sur le cuir sans difficulté (44e).

Au retour des vestiaires, Capello opérait trois changements d'un coup: Owen, Crouch et Downing remplaçaient respectivement Rooney, Gerrard et Cole. Avec désormais deux attaquants, le sélectionneur anglais entendait bien revenir assez vite au score. La tête de Crouch sur un corner de Beckham donnait ainsi le premier signe de la révolte anglaise (49e) qui restera finalement au stade des bonnes résolutions. La réponse des Bleus était ainsi symbolisée par cette longue ouverture de Ribéry pour Anelka. Excentré aux côté gauche, l'ex-Parisien repiquait pour un tir au dessus (50e). Dans la foulée, la tentative de Malouda aux 20 mètres tutoyait le montant gauche de James.

Trezeguet applaudi

Deux actions qui avaient le don, outre le fait d'annihiler provisoirement les velléités anglaises, de dynamiser un peu plus le jeu tricolore. Et Franck Ribéry ne se gênait pas pour déclencher ses fameuses accélérations toujours gênantes pour l'adversaire. Les coéquipiers d'un Lilian Thuram impeccable se souciaient surtout de confisquer le ballon aux Anglais par une fluide circulation. Et dans ce jeu de passe à 10, les gammes tricolores s'enchaînaient parfaitement, laissant aux hommes de Capello quelques miettes comme cette demi-volée de Crouch qui terminera dans les nuages dyonisiens (63e).

Juste avant, David Trezeguet était sorti sous les applaudissements du Stade de France, remplacé par Govou, en même temps que David Beckham qui recevait lui aussi l'ovation du public. Un public du SDF difficilement compréhensible, comme à son habitude, dans son expression notamment quand il se mettait à siffler copieusement les chants des fans anglais ou les dégagements de David James.

Toujours est-il que le dernier quart d'heure, certes moins rythmé, offrait encore quelques occasions toujours à l'avantage des Français et notamment ces deux tirs de Ribéry (75e, 86e) et surtout ce raid de Djibril Cissé dont l'extérieur du pied droit trouvait le petit filet (87e). On en restera finalement là avec une victoire satisfaisante à 75 jours de France-Roumanie, le premier match de l'Euro pour les Bleus et à moins de deux mois de l'annonce de la liste des 23. La dernière ligne droite est entamée.

Quels Bleus pour l'Euro ?


"Je pense que Raymond Domenech a sa liste en tête." La confidence est signée de Nicolas Anelka à l'issue de la victoire de la France contre l'Angleterre. Le sélectionneur des Bleus ne disait pas autre chose en début de semaine. "J'ai 23 noms en tête, confirmait-il. Mais, c'est aujourd'hui. Il reste trois mois de compétition environ et beaucoup de choses peuvent se passer." Il ne lui reste plus, pour être précis, que deux mois avant la date limite pour communiquer sa liste des 23. Revue d'effectif au lendemain de la dernière répétition générale avant l'annonce.

GARDIENS:
Partants: Coupet, Landreau, Frey
Outsiders: Mandanda, Lloris



Coupet a retrouvé sa place dans la cage de l'équipe de France

Alors qu'un fort consensus régnait encore en début de saison sur la question des gardiens, la donne a évolué au gré des performances des uns et des autres dans leur club respectif. Figée par Raymond Domenech, la hiérarchie pourrait être bousculée à la dernière minute. Une chose n'a pas évolué, Grégory Coupet reste le gardien n°1 des Bleus. Revenu à la compétition en début d'année, le portier de Lyon retrouve peu à peu ses sensations même si son parcours depuis sa reprise a été jalonné de quelques erreurs. Rien de comparable cependant avec la traversée du désert que connaît cette saison Mickaël Landreau avec le PSG. Depuis France-Ecosse (0-1), l'ancien Nantais a accumulé les contre-performances. Si Paul Le Guen et Raymond Domenech lui maintiennent leur confiance, conservera-t-il son statut de doublure officielle de Coupet si le club de la capitale vient à plonger en Ligue 2 ? La question mérite d'être posée d'autant que Steve Mandanda, aligné avec les A' mardi contre le Mali, continue de frapper à la porte des Bleus. Une éclosion dont Sébastien Frey pourrait tout aussi bien faire les frais. Contraint de renoncer aux deux derniers rassemblements de l'équipe de France, le gardien de la Fiorentina a un peu disparu de la circulation. Jusqu'à quel point ?

DEFENSEURS:
Partants: Abidal, Gallas, Sagnol, Thuram
Probables: Escudé, Evra, Sagna, Squillaci
Outsiders: Mexès, Clerc, Réveillère, Clichy



Sagna accompagnera-t-il Abidal en Suisse et en Autriche ?

Depuis la fin des éliminatoires de l'Euro 2008, là encore, les lignes ont quelque peu bougé. S'il continue de se battre contre les blessures pour retrouver au plus vite son meilleur niveau, Willy Sagnol reste à ce jour indiscutable au sein de la défense française au côté de Lilian Thuram, William Gallas et Eric Abidal. Pour combien de temps ? La deuxième ligne défensive, dite des remplaçants, commence elle aussi à se dessiner. A mesure que la compétition approche, certains ont gagné des points. C'est le cas de Julien Escudé, Sébastien Squillaci et Patrice Evra qui ont aujourd'hui un petit orteil en Suisse et en Autriche. En concurrence avec François Clerc pour le deuxième ticket de latéral droit derrière Sagnol, Bakary Sagna semble avoir pris l'avantage sur le Lyonnais. Très en vue avec Arsenal, l'ancien Auxerrois va de plus bénéficier d'ici l'Euro de l'exposition de la Ligue des Champions. Philippe Mexès, Anthony Réveillère et Gaël Clichy semblent quant à eux contraints d'attendre une éventuelle blessure d'un de leurs camarades pour prétendre au voyage.

MILIEUX DEFENSIFS:
Partants: Vieira, Makelele, Toulalan
Ils se disputent une place: L. Diarra, A. Diarra, Flamini



Toulalan continue d'impressionner dans l'entrejeu tricolore

Comme à la sortie des matches de qualification, le suspense se résume au nom du quatrième milieu défensif qui accompagnera Patrick Vieira, Claude Makelele et Jérémy Toulalan en Autriche et en Suisse. En l'absence mercredi au Stade de France du capitaine tricolore, qui s'avance vers la compétition avec la sagesse d'un ancien à l'écoute de son corps, le duo formé par le Londonien et le Lyonnais a étouffé les Anglais, preuve de la richesse française à ce poste. Résultat, trois hommes se disputent le dernier ticket mis en jeu. D'Alou Diarra à son homonyme Lassana en passant par Mathieu Flamini, difficile de donner un favori à l'heure actuelle, chacun ayant un rôle important au sein de son équipe respective. Distancé l'année dernière, le Bordelais est revenu dans la course à mesure que les Girondins brillaient sur la scène nationale. Le Gunner a lui pris une nouvelle dimension avec Arsenal où il a éclipsé Abou Diaby, Gilberto Silva et... Lassana Diara parti depuis à Portsmouth. Risqué, ce choix pourrait s'avérer payant puisque l'ancien Havrais, en plus d'être polyvalent, possède l'avantage de jouer tous les week-ends. Reste qu'il n'a pas foulé la pelouse cette semaine, ni avec les A ni avec les A'...

MILIEUX OFFENSIFS:
Partants: Ribéry, Malouda, Govou
Ils se disputent une ou deux places: Nasri, Ben Arfa, Rothen



Malouda traverse une mauvaise passe avec Chelsea

Indiscutable en début de saison, au même titre que Franck Ribéry avec lequel il s'était révélé lors de la Coupe du monde 2006, Florent Malouda est-il toujours indispensable à l'équipe de France ? Beaucoup se posent la question à la sortie d'un match sans relief face à l'Angleterre dans lequel il était titulaire alors qu'il ne joue plus, ou très rarement, avec Chelsea. "La situation de «Flo» ne m'inquiète pas, confiait la semaine dernière Domenech. Je connais le potentiel de Florent Malouda et même s'il joue moins, je sais qu'il sera prêt. Je n'ai pas de souci pour son avenir en club et en équipe de France." A l'instar de Sidney Govou, le Londonien devrait donc être du voyage en juin prochain. Si le sélectionneur national décide de doubler tous les postes, il ne reste donc plus qu'une place à prendre au sein des milieux offensifs. Un ticket que se disputent Samir Nasri, Hatem Ben Arfa et Jérôme Rothen qui vivent tous les trois des situations singulières en club. Le premier vit au rythme des performances de l'OM, parfois brillant, d'autres fois quelconque. Le deuxième, qui entretient des relations tendues avec Alain Perrin, a perdu sa place à Lyon au profit de Fred revenu à son meilleur niveau. Le dernier est l'un des seuls Parisiens à surnager au sein d'une équipe du PSG qui coule inexorablement. Lequel apportera le plus aux Bleus ? La réponse appartient à Domenech.

ATTAQUANTS:
Partants: Henry, Anelka, Benzema
Ils se disputent une place: Trezeguet, Cissé, Saha



Qu'a pensé Domenech de la prestation de Trezeguet ?

Simple prétendant à l'Euro en début de saison, Karim Benzema est aujourd'hui plébiscité par l'ensemble du football français. Au gré de ses sorties avec l'Olympique Lyonnais, le meilleur buteur du championnat de France a pris de l'ampleur et postule désormais à une place de titulaire avec les Bleus. Son principal concurrent reste Nicolas Anelka, de nouveau très performant mercredi face à l'Angleterre. Tous deux ne semblent pas en mesure de contester le statut d'attaquant n°1 de l'équipe de France à Thierry Henry qui vit pourtant une saison en demi-teinte à Barcelone. Revers positif de la médaille, l'ancien Gunner sera certainement dans un état de fraîcheur rare, lui qui avait l'habitude d'arriver rincé dans les grandes compétitions internationales. Bref, les trois hommes ont déjà leur billet pour la Suisse et l'Autriche en poche. Domenech réservera-t-il une dernière place à un autre attaquant ? Ou s'offrira-t-il un joker pour ne pas avoir à se priver de Nasri et de Ben Arfa, deux joueurs qui peuvent faire la différence dans de petits espaces, par exemple ? Dans l'hypothèse où il emmènerait quatre attaquants, qui de David Trezeguet, Djibril Cissé et Louis Saha obtiendrait les faveurs du sélectionneur ? Rappelé face à l'Angleterre, suite au forfait de Benzema, le Turinois peut-il espérer disputer l'Euro ? Le doute est aujourd'hui permis sachant que Domenech, qui accepte son choix de ne pas évoluer avec les A', semble le placer au quatrième rang de la hiérarchie des attaquants devant le Marseillais. Seul le retour en forme de Saha, victime de blessures à répétition, pourrait changer la donne. Réponse dans moins de deux mois...

Anelka: "Domenech a sa liste"


Il est sorti à la 80e minute de la rencontre sous les applaudissements nourris du Stade de France. Encore une fois, Nicolas Anelka s'est posé en leader offensif des Bleus, élément déclencheur du succès tricolore face à l'Angleterre, mercredi soir (1-0). L'attaquant de Chelsea, qui traverse une période délicate en club, tire un bilan assez positif de l'opposition face à l'équipe qu'il avait déjà fait plier à Wembley, il y a presque 10 ans. Par ailleurs, il ne s'imagine pas être absent de la liste des 23 pour l'Euro.



''Nico'' n'a pas de souci à se faire pour l'Euro

Quel bilan tirez-vous de la rencontre face à l'Angleterre ?
C'était un très bon match que nous avons réussi à gérer de bout en bout, avec la victoire au final. Ce sont deux grandes équipes, donc on s'est regardé un peu, savoir si on devait attaquer ou non... Après notre but, nous avons attendus de voir s'ils sortiraient, ils ne l'ont pas fait, donc ça a donné une rencontre de ce type, avec un faux-rythme mais assez physique.

L'échéance proche que représente la Ligue des Champions a-t-elle pesé dans les têtes ?
Non, je ne pense pas. Du terrain, en tout cas, je peux vous assurer que c'était un gros match mais peut-être que, des tribunes, ce n'était pas pareil. Une chose est sûre, les deux équipes voulaient gagner...

"Les Anglais très costauds"

Racontez-nous votre course qui provoque la faute de David James et le penalty victorieux...
John Terry est au marquage sur moi, il voit mon appel en profondeur mais il anticipe pour tenter de me mettre hors-jeu. Finalement, la passe de François Clerc est parfaite dans le timing donc je file au but. J'arrive avant David James et, malheureusement pour lui, il ne peut rien faire d'autre que de me sécher.

Existe-t-il réellement des enseignements à tirer d'une telle rencontre ?
Oui, pour commencer, nous avons joué et gagné contre l'Angleterre (1-0). Les Anglais ne font peut-être pas l'Euro mais ils composent toujours une grande équipe avec des joueurs qui sont dans les meilleurs clubs. Ils ont prouvé mercredi soir qu'ils étaient très costauds et il a fallu une bonne équipe de France pour en venir à bout.

Comment jugez-vous votre association avec David Trezeguet ?
Il n'a pas eu beaucoup de ballons à jouer malheureusement. Malgré l'ouverture du score, les Anglais ne sont pas sortis beaucoup et, étant donné que c'est un joueur de surface, inévitablement, il a été un peu sevré. Mais, il a beaucoup bougé et son talent de buteur peut faire basculer un match à n'importe quel moment.

De l'extérieur, le jeu de l'équipe de France ne semble toutefois pas lui convenir...
Je ne suis pas d'accord. S'il avait eu un ballon exploitable, je suis persuadé qu'il aurait marqué. C'est sa qualité première et c'est cela qui fait sa force. S'il joue une grande compétition comme l'Euro, vous le faites entrer en jeu, il réceptionne un ballon dans la surface, c'est but presque à coup sûr.

"Pas à l'Euro ? Une épreuve à surmonter"

Comment allez-vous attendre l'annonce des 23 ? Avec anxiété ou impatience ?
(Sourire) Non, je ne l'attends pas spécialement. De toute façon, je pense que Raymond Domenech a sa liste en tête. Si vous cherchez à savoir si j'espère jouer l'Euro, oui évidemment. Ce serait quand même très étrange que je sois écarté alors que j'ai participé à tous les matches des éliminatoires et à tous les matches amicaux. Je ne vous cache pas que ce serait une grande déception mais j'en ai connu d'autres, que j'ai surmontées. D'autre part, je joue maintenant à Chelsea, avec l'opportunité de jouer la Ligue des Champions tous les ans, alors ça m'aiderait à surmonter cette désillusion. On verra cela dans quelques semaines...

Encore une fois, le public du Stade de France vous a réservé une belle ovation à votre sortie du terrain...
C'est vrai, ça fait toujours plaisir. Mais je suis bien placé pour savoir que tout va très vite dans ce sport et il n'y a pas si longtemps que ça, j'étais sifflé et conspué par ce même public. Mais je suis heureux de l'accueil qu'on me réserve ici depuis quelques temps.

la montée en puissance d’Evra met la pression sur Abidal



Avec Éric Abidal et Patrice Evra, le sélectionneur de l’équipe de France Raymond Domenech tient à sa disposition deux arrières gauches d’une telle qualité, qu’ils pourraient tous les deux postuler à un poste de titulaire chez les Bleus, mais également dans n’importe sélection du monde.
En perspective de l’Euro qui se rapproche à grands pas, l’un des deux va malheureusement faire les frais du choix de l’entraîneur. La question du mérite n’est pas la problématique ici, mais le sélectionneur va devoir opérer un choix.
L’expérience, le profil pour l’EdF, la performance dans la saison sont autant de critères fondamentaux dont va tenir compte Raymond Domenech au moment de se déterminer.

L’expérience

Titulaire au sein de l’équipe de France qui a disputé la finale du Mondial 2006, le défenseur du FC Barcelone Éric Abidal (28 ans) est sans aucun doute mieux nanti que Patrice Evra, qui ne possède que 9 sélections à son actif avec les Bleus, sans aucune participation à une phase finale.
Ceci étant, se distinguer dans une compétition comme la Ligue des Champions, est également un élément objectif qui pourrait rétablir l’équilibre concernant le défenseur de Manchester United Patrice Evra (26 ans).

Le profil

Le schéma préférentiel de Raymond Domenech depuis la retraite de Zinedine Zidane est un dispositif en 4-4-2. Les deux joueurs évoluent dans le même registre en club, du moins concernant l’animation défensive, sachant que, selon qu’on joue au Barça dans un système en 4-3-3 ou à United dans un 4-4-2 variable, les tâches sont différentes.
Evra comme Abidal sont donc capables d’être performants dans n’importe quelle configuration, parce qu’ils ont du talent, la pratique et l’expérience du haut niveau.
Mais un critère pourrait faire pencher la balance en faveur de l’un ou l’autre, il s’agit du choix du joueur appelé à composer le duo du couloir gauche. La mise à l’écart de Florent Malouda à Chelsea aura-t-elle une incidence sur sa titularisation à l’Euro ? En tout cas, si c’est lui qui joue sa complicité avec son ex-compère de l’OL est un argument de poids.
Dans le cas contraire, Patrice Evra pourrait en tirer les avantages.

La performance

Le sélectionneur français Raymond Domenech était présent dans les tribunes du Stadio Olimpico pour assister à la rencontre entre l’AS Rome et Manchester United, mardi soir (0-2). Il a pu se rendre compte une fois de plus le niveau atteint par Evra depuis deux saisons.
À l’origine du départ de Heinze au Real Madrid à l’intersaison, Evra est devenu l’un des remparts incontournables d’Alex Ferguson. Son activité débordante, sa vitesse, sa technique, sa percussion et son fighting spirit font de lui aujourd’hui l’un des meilleurs spécialistes du poste au monde, si ce n’est le meilleur.
Après trois saisons lyonnaises réussies, Abidal a rejoint le grand Barça à l’intersaison pour 15 millions d’euros. Il n’a pas tardé à s’imposer jusqu’au point où la presse catalane l’a finalement considéré comme l’un des fantastiques, les vrais peinant à assumer ce qualificatif dithyrambique. Mais depuis quelques semaines, il est à l’image de son équipe. L’ex-one peine à confirmer ce qu’il avait démontré jusque-là. Hier contre Schalke en quart de finale aller de la Ligue des Champions, il n’a pas rendu une copie brillante, comme d’ailleurs en championnat le week-end dernier contre le Bétis où la presse catalane avait qualifié sa performance de "pánfil" ("niais" sic).
Heureusement pour Raymond Domenech les problèmes qui lui sont posés ne sont que l’apanage des riches. Vaudrait mieux avoir des interrogations sur deux excellents joueurs, que sur deux moins bons.